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"Parfois, mes goûts naturels se réveillaient comme un incendie longtemps couvé. Par une sorte de mirage ou de calenture, moi, veuf de toutes les femmes que je désirais, dénué de tout et logé dans une mansarde d'artiste, je me voyais alors entouré de maîtresses ravissantes ! Je courais à travers les rues de Paris, couché sur les moelleux coussins d'un brillant équipage ! J'étais rongé de vices, plongé dans la débauche, voulant tout, ayant tout ; enfin, ivre à jeun, comme saint Antoine dans sa tentation. Heureusement, le sommeil finissait par éteindre ces visions dévorantes ; le lendemain, la science m'appelait en souriant, et je lui étais fidèle. J'imagine que les femmes vertueuses doivent être souvent la proie de ces tourbillons de folie, de désirs et de passions qui s'élèvent en nous, malgré nous. De tels rêves ne sont pas sans charme : ne ressemblent-ils pas à ces causeries du soir, en hiver, où l'on part de son foyer pour aller en Chine ? Mais que devient la vertu, pendant ces délicieux voyages où la pensée a franchi tous les obstacles ?"
Honoré de Balzac, la Peau de Chagrin, chapitre II, pages 104-105 éditions Garnier Frères 6 Rue des Saints-Pères, Paris 1960.
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"Madame, être indulgente pour la conduite d'autrui n'est pas une vertu moindre que d'être sévère pour la vôtre"
le Moine, par M.-G. LEWIS, traduction entièrement conforme au texte de la première édition originale par Léon de Wailly
Paris Librairie José Corti 11 rue de Medicis 1958 page 446.
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21 janvier 2019 |
les Meules de foin, ou le Cottage dans la campagne anglaise, (ou les deux petits lapins...) par un artiste aquarelliste britannique, George Oyston (1860 - 1937)
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